Si vous êtes persuadé que le réchauffement climatique n'est qu'un stratagème commercial, vous n'avez pu ignoré l'envolée de vos factures d'énergies. Et à mesure que la "valeur verte" des logements prend de l'ampleur, la rénovation énergétique de qualité devient un véritable investissement gagnant.
Un investissement efficace, mais avant de se lancer dans les travaux, mieux vaut commencer par se poser les bonnes questions.
Rénover BBC ou en Classe A ?
Dans le cas de la rénovation BBC (bâtiment basse consommation), le logement se classe en B avec une consommation de 80 kWh/m2 par an, tandis que la classe A impose 50 kWh/m2. Un niveau jugé trop difficile à atteindre en rénovation, mais ce n’est pas l’avis d’Olivier Sidler.
« Il faut viser les 50 kWh/m2 par an sans hésiter, assure le dirigeant d’Enertech. Ça ne coûte pas plus cher que de rénover en BBC : rajouter de l’épaisseur d’isolant coûte au maximum 1 €/m2 et par cm supplémentaire. Ce qui est cher dans l’isolation, c’est la main-d’œuvre et la préparation du chantier. Ces coûts sont exactement les mêmes, que l’on pose 30 ou 40 cm d’isolant. »
Faut-il installer une ventilation ?
Oui, la VMC est indispensable. Dès que l’on isole ou change des fenêtres, il faut l’installer. Sans elle, problèmes d’humidité et moisissures sont inévitables, le logement devient malsain.
Opter pour une VMC simple flux ou double flux ?
Côté prix, c’est tout vu, la VMC simple flux coûte bien moins cher, de 1 000 à 1 500 € au lieu de 3 500 à 4 500 €. Côté confort, c’est l’inverse, la double flux l’emporte haut la main, on n’a plus d’entrées d’air froid aux fenêtres. Côté consommation, ça se discute. Le moteur simple flux consomme moins mais les entrées d’air des fenêtres apportent un air froid en hiver, ce qui provoque une surconsommation de chauffage. Cet apport d’air froid n’existe plus avec la VMC double flux, qui préchauffe l’air entrant en récupérant les calories de l’air extrait. Côté entretien, la double flux est plus contraignante et plus coûteuse : il faut changer les filtres tous les 6 mois. Si on opte pour une VMC simple flux, le modèle hygroréglable B est le plus adapté, il régule à la fois le débit d’air des bouches d’extraction de l’air vicié et des grilles d’entrée d’air neuf en fonction du taux d’humidité des pièces.
L'isolation des combles remonte à 15 ou 20 ans, est-ce suffisant ?
Non, à l’époque, on posait une épaisseur d’isolant de quelques centimètres, une dizaine au mieux. Pour une isolation performante, il faut un minimum de 30 cm, 40 cm étant l’idéal. On peut laisser la vieille laine de verre en combles perdus pour éviter le coût de la dépose et souffler 40 cm d’isolant dessus, c’est tout aussi efficace.
Faut-il isoler le plancher du rez-de-chaussée ?
Ce n’est pas par le sol qu’on a le plus de déperditions de chaleur, mais il est indispensable de l’isoler. On peut en effet monter le thermostat d’ambiance et chauffer son intérieur de façon déraisonnable à 22 ou 23 °C, on n’aura jamais de sensation de confort si le sol est froid. Une température de 19 °C paraîtra plus confortable s’il n’y a aucune paroi froide.
De quelles aides peut-on bénéficier ?
Indépendamment, le crédit d’impôt et l’éco-prêt à taux zéro ne sont soumis à aucun plafond de revenus. En revanche, leur cumul l’est. Tous les travaux d’économie d’énergie génèrent des certificats d’économie monnayables : c’est le principe des primes énergie.
Des aides de l’Anah (Agence nationale de l’habitat) sont accordées sous condition de ressources. Il peut également exister des aides régionales, locales, soumises ou non à plafond de revenus, selon le lieu de résidence.
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